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Codirectrice de la Paradoxe(s), Paméla Ravassard jouera la saison prochaine dans Le Mot progrès dans la bouche de ma mère sonnait terriblement faux de Matéi Visniec.
Après le Conservatoire dArt Dramatique de Franche-Comté, Pamela Ravassard débute sa carrière de comédienne à Besançon. Elle joue Marivaux, Camus, plusieurs créations jeune public et enseigne la pratique du théâtre à des enfants et à des adolescents. Elle entre ensuite au conservatoire du 14e arrondissement et au Cours Florent où elle intègre la Classe Libre en 2004.
Elle joue dans Le Roucoulement des hommes (mise en scène Sara Llorca), Le Chant du tournesol dIrina Dalle (mise en scène Cécile Arthus et Mélanie Quillacq), Eves (mise en scène Chloé Ponce-Voiron), Nain et La Jeune fille Violaine (mise en scène Assane Timbo). Avec la Compagnie de quatsous, elle participe depuis 2005 à de nombreuses lectures publiques, et, en 2007, elle interprète Donna Aspasia au théâtre Mouffetard dans La Guerre de Goldoni, mise en scène d'Henri Dalem. Au cinéma, on pourra la voir prochainement dans Enragé de Lionel Fouquet et dans le prochain film dYvon Marciano.
Après avoir mis en scène Le Jeu du Pendu de PierreMichel Tremblay en 2005, elle devient lassistante de Marcel Bozonnet pour Tartuffe à la Comédie Française. En 2007, elle signe avec Barbara Lamballais, la mise en scène de Lueurs détoiles dIrina Dalle, et elle assiste Jean-Pierre Garnier sur Roberto Zucco de Koltès.
Sébastien Libessart a été formé à l'école Florent puis à l'ENSATT, où il travaille notamment avec Nada Strancar, Alain Knapp et Sergeï Issaev (directeur du GITIS) dont il tire sa pédagogie. Il rejoint l'école Florent comme professeur pendant cinq ans et participe à la création de l'école "Le Cours".
Au théâtre il est mis en scène par Henri Dalem dans La Guerre de Goldoni au Théâtre Mouffetard, Laurent Frechuret dans Rouge Noir et Ignorant d"Edward Bond, Marc Ange Sanz dans Enfer et Damnation de Peter Turrini, Serge Catanèse dans Mère Courage de Berthold Brecht et Olivier Mellor dans Glengarry Glenn Ross de David Mamet. Il tourne pour le cinéma et la télévision avec Roger Planchon, Eric Barbier, Raoul Ruiz, Douglas et Law, Philippe Bérenger. Il a écrit plusieurs scénarios dont un en cours de production, Une journée à zapper, et adapte le roman de Serge Brussolo Conan Lord. Il a déjà mis en scène un « two men show » et deux comédies musicales, Tobit et Quarantaine.
Avec Paradoxe(s), il jouera bientôt dans Le Mot progrès dans la bouche de ma mère sonnait terriblement faux de Matéi Visniec.
Garlan Le Martelot jouera sous la direction dHenri Dalem dans Le Mot progrès dans la bouche de ma mère sonnait terriblement faux de Matéi Visniec.
Formé au Cours Florent, notamment dans le cadre de la Classe Libre, il suit les cours de Jean-Pierre Garnier, Loïc Corbery, Paul Desvaux, Elise Arpentinier et Maxime Pecheteau. Au théâtre, il a joué en 2007 au Théâtre de La Tempête dans Chemin du ciel (Himmelweg) de Juan Mayorga mis en scène par Jorge Lavelli. En 2006, il a joué au Bouffon Théâtre dans Fallait rester chez vous tête de noeuds de Rodrigo Garcia mis en scène par Delphine Piard. A partir de mai 2008, il jouera à la Comédie Française dans Figaro divorce dOdon von Orvath mis en scène par Jacques Lassalle. Au cinéma, il fait ses débuts sous la direction de Jean-Paul Rouve dans Sans arme, ni haine, ni violence (sortie en avril 2008). Pour la télévision, il tourne entre autre devant la caméra de D. Berry, P. Dallet, D. Janneau et S. Marelli...
Depuis notre rencontre au Cours Florent, Paméla Ravassard et moi avons travaillé ensemble à cinq reprises. Nous avons certes parfois des différends artistiques, mais ils nous stimulent bien plus qu'ils ne nous freinent. A l'automne dernier, nous avons donc commencé à réfléchir à l'opportunité de fonder notre propre structure.
Paméla connaît très bien les écritures contemporaines. Quant à moi, j'ai davantage monté des textes plus anciens, mais en m'efforçant toujours de les penser ici et maintenant. C'est sur ce point que nous nous retrouvons : notre théâtre est ici et maintenant. Nous portons une attention particulière au répertoire d'aujourd'hui, mais nous ne nous interdisons pas d'aller puiser dans les oeuvres d'hier quand nous sentons qu'elles peuvent résonner de toute leur force ici et maintenant. C'est dans l'expression de la mise en scène, du jeu et de la représentation comme arts contemporains que nous plaçons notre recherche, notre singularité et notre ambition.Seconde question : où ça ? pour quoi faire ? et avec qui ?
Depuis 2002 je dirige à Paris la Compagnie de quat'sous. J'ai donc pu mesurer à quel point la surpopulation des troupes y est problématique. En 2006, lors de la production de La Guerre, la comédie de Goldoni que j'ai montée au Théâtre Mouffetard, j'ai souffert d'un manque de contact avec le public. A Paris, il est très difficile d'organiser des actions avec les gens pour lesquels on joue. Une compagnie ne peut pas développer un travail de fond sur un territoire, ni en amont ni en aval des représentations. Ce rapport avec le public me semble pourtant vital à deux titres : nourrir la conscience créative des artistes et former le public. Nous pensons que les formes artistiques les plus innovantes doivent aller à la rencontre du plus grand nombre. Notre idéal est celui d'un théâtre élitiste pour tous, c'est-à-dire réellement populaire et non pas populiste. Nous voulons nous implanter dans un territoire où confronter notre créativité à une population, où voir si nous savons faire vibrer avec du théâtre contemporain ceux qui n'y ont jamais ou presque jamais accès. Il n'est pas pour autant question de cantonner notre action à un théâtre missionnaire. Nous voulons diffuser nos créations le plus largement possible en France et au-delà. Mais nous pensons qu'un ancrage dans un territoire ne peut qu'être bénéfique pour un plus grand dessein. Le projet dramatique que nous ébauchions pour notre compagnie nous conduisait donc vers une implantation en région. Or Paméla et moi avons tous deux des attaches en Franche-Comté, Paméla dans le Jura et moi dans le Doubs. Nous avons donc envoyé des courriers aux responsables des collectivités et des principaux lieux de création francs-comtois pour leur demander rendez-vous. Il nous semblait primordial de bien appréhender le maillage théâtral existant, et éventuellement les besoins, avant d'aller plus loin.Au prochain épisode, nous vous raconterons nos premières rencontres avec nos futurs interlocuteurs francs-comtois. A suivre, donc.
Extraits de Centre Presse - 27 décembre 2007 (représentations au Théâtre-Scène Nationale de Poitiers) :
"Oui, avec No way, Veronica ou Nos gars ont la pêche, le metteur en scène Jean Boillot nous a offert un plaisir tellement intense qu'il en était jubilatoire. Et quel plaisir également d'entendre une salle comble rire aux éclats, un public pourtant très hétérogène [...]., certains mêmes, revenus d'une soirée sur l'autre. [...]Pour en savoir plus, cliquez ici.
Avec un souci de perfection dans les gestes, les voix et les sons qui prennent ici toute leur valeur. [...]
Des bruitages et musique si soignés qu'on visualise sans souci le contexte. Une grosse production cinématographique faite de tout petits riens : juste le grand talent des comédiens-musiciens ! »
La dernière pièce de Matéi Visniec sera le premier projet Paradoxe(s), mise en scène par Henri Dalem, avec Cécile Greinhofer, Paméla Ravassard, Garlan Le Martelot, Sébastien Libessart et Laurent Labruyère.
Nous sommes en discussion avec différents lieux pour produire, répéter et jouer ce spectacle dont le dossier complet sera bientôt disponible sur ce blog.
La pièce traite du retour dans leur village de parents dont le fils est mort, tué durant la guerre civile d'indépendance, sans doute dans les Balkans. Le corps est introuvable, et le fantôme du fils revient aider ses parents à lui donner une tombe. Au delà de cet argument sinistre - mais en prise avec l'actualité de la recomposition de l'Europe de l'Est - la pièce de Visniec est beaucoup moins sombre qu'il y parait. Vivre sur une terre d'où sortent les morts laissés par plusieurs siècles de conflits européens et méditerranéens occasionne des situation ubuesques dont nous espérons bien tirer ce comique affreusement drôle qui nous préoccupe tant.
Extrait de la note d'intention d'Henri Dalem :
« Rares sont les auteurs d’aujourd’hui qui osent s’emparer des drames d’aujourd’hui. Parler du monde. Rapporter.
Matéi Visniec fait parti de ceux-là. La guerre en général ne l’intéresse pas : il parle de la guerre en ex-Yougoslavie. C’est par le particulier qu’il touche l’universel. Il nous montre des gens vivre sur un charnier à deux heures d’avion de Paris. Pour autant, sa poésie n’est pas réaliste ou son théâtre documentaire. L’émotion ne passe jamais par une peinture complaisante de la souffrance. Au contraire, le choix de dénoncer l’horreur par le rire est au cœur d’une écriture qui ne transige pas. Ce théâtre est dangereux, politiquement incorrect, Il refuse le nivellement des valeurs. Il ne s’agit pourtant pas d’un théâtre didactique : Visniec a trop tâté du totalitarisme pour cela. Son ambition est avant tout de montrer les hommes comme ils sont. Cette pièce est l’histoire d’un rapport avec la terre. Avant de tout reconstruire, il faut que cette terre livre ses cadavres. Toute la scénographie sera donc fondée sur la terre, et sur le brouillage des frontières : dans la pièce de Visniec, les morts reviennent voir les vivants. Non pas pour les hanter, car ils ne font pas peser la faute du conflit sur ceux qui sont restés. Ils reviennent seulement pour trouver une sépulture. Comment interpréter les morts de cette guerre ? Pourquoi semblent-il moins morts que les vivants ? Je ne compte pas demander à des comédiens de jouer avec naturalisme des parents dont le fils est mort à la guerre. Pour que les comédiens de la troupe s’emparent de personnages qui les dépassent autant, il valait mieux pousser la distance le plus loin possible et les forcer à composer leur interprétation. Les trois vieux (les parents et leur voisine) c'est-à-dire les trois personnages qui pleurent un disparu, porteront donc des masques. Ce texte répond aux deux impératifs qui fondent le travail de Paradoxe(s) : parler à la fois de nous - de quel autre matériau disposons-nous ? - et parler du monde qui nous entoure - sinon pourquoi monter sur scène ? Nous dévoiler tout en nous emparant d’une question, c’est alors que peuvent naître un regard, une poétique, une théâtralité. »
Henri Dalem est comédien et metteur en scène. Après des études en khâgne au Lycée Henri IV, il suit une double formation à l’Institut d’Etudes Théâtrales de Paris III et au Cours Florent, où il passe par les classes de S. Libessart, X. Florent & V. Vella (de la Comédie Française). Il a également assisté pendant un an aux cours de Daniel Mesguich au CNSAD.
Il fonde la Compagnie de quat’sous à 22 ans, en 2002, et signe toutes les mises en scène de la troupe : Le Campiello de Goldoni (2003), L’Oiseau vert de Gozzi (2004), Les Contes italiens de Calvino (2005), La Guerre de Goldoni (2006-2007). Depuis 2008, il codirige également la compagnie Paradoxe(s) avec Paméla Ravassard. Très attaché à la littérature et au travail de la voix, il sillone la France pour donner des lectures théâtralisées (textes de Verne, Buzzati, Goldoni, Ronsard…).
Passionné de musique, il a suivi un stage auprès de Mireille Larroche à la Péniche Opéra. Il met en scène son premier opéra en 2005 avec Le Devin du village de Rousseau. Il collabore avec le compositeur Benjamin Hamon & la compagnie Pocket Lyrique pour Le Terrain vague.Il prépare actuellement la recréation française du Huron, un opéra-comique oublié de Grétry et Marmontel adapté de L’Ingénu de Voltaire.
Prochaines représentations de Femmes de fermes les 4 et 5 novembre 2016 en Aveyron (toutes les dates dans le calendrier).