130 spectateurs étaient réunis samedi dernier dans la salle du Foyer de Charmoille pour assister à la création de Femmes de fermes, la seconde création de Paradoxe(s), dont le nouveau dossier de diffusion est accesible ici.
Parmi eux, on comptait, justement, de nombreuses femmes de fermes, certaines ayant même témoigné dans le livre dont notre spectacle est adapté. C’est donc avec une très grande émotion que nous avons donné cette première représentation devant elles, en leur dédiant notre travail.
Jouer devant les gens dont on parle… Pour des artistes, il s’agit d’une expérience rare et passionnante. Intimidante aussi. Toutes proportions gardées, qui peut se vanter d’avoir joué Andromaque devant Oreste et Hermione ?
Ce risque est au cœur du projet de Paradoxe(s). Nous cherchons à nous emparer du monde d’aujourd’hui, à lui tendre son reflet, et à nous confronter à la perception de notre travail par ceux dont nous parlons. Sans quoi il nous semble que le théâtre ne serait rien d’autre, pour reprendre le mot de Michel Leyris, « que grâce vaine de ballerine ».
Pari tenu, si l’on en croit les nombreuses discussions que nous avons pu avoir avec notre public après la représentation.
Avec ce spectacle, Paradoxe(s) poursuit son travail d'ancrage en Franche-Comté. D’abord sur la Communauté de communes où nous sommes implantés, où cette création a été finalisée en résidence, et où nous avons mené différentes actions autour du spectacle. Dans le département, ensuite, qui a inscrit notre spectacle dans son programme culturel de la saison prochaine.
Mais il ne s’agit pas de cantonner notre travail à un public en particulier, où à un territoir. Nous avons la conviction que l’histoire de nos Femmes de fermes peut intéresser d’autres spectateurs, et pas seulement en milieu rural. A travers l’histoire particulière de ces femmes, nous cherchons à toucher quelque chose d’universel. Le spectacle est destiné à tourner partout en France et même au-delà.